La Basilique Sainte-Anne du Congo est classée patrimoine de Brazzaville.
Pensée par Roger Lelièvre dit Erell, la basilique Sainte-Anne est l’œuvre la plus aboutie de l’architecte dans sa quête de fusion entre l’architecture française et africaine, d’harmonie entre la technique, l’esthétique occidentales avec les matériaux et le travail des artisans locaux comme les briques en grès mauve du Djoué ainsi que les gravures en cuivre ornant les portes. Ainsi par exemple, les sculptures en bois de fer ( crucifix, statues de la Vierge, de Sainte-Anne…) sont des œuvres de l’artiste sculpteur Benoît Konongo.
On remarque la Basilique de loin par sa toiture en croix latine recouverte de tuiles en céramique d’un vert éclatant, elle apporte un certain relief avec une pointe de clocher à 83 mètres au dessus du parvis et ses 22 mètres de hauteur sous voûte. L’histoire voudrait que la forme des voûtes fût inspirée des cases obus en pisé, pour d’autres elles symbolisent des mains jointes en prière et les tuiles vertes en forme d’écailles de serpent…
Construite entre 1943 et 1949, au fil des ans et des décennies, de nombreuses contributions ont permis de lui donner son allure actuelle. Ainsi, suite aux lourdes dégradations causées par les conflits des années 90, l’édifice a fait l’objet d’une restauration globale par l’architecte Pierre-Antoine Gatier, fin des années 2000.
Ce chantier a aussi été l’occasion de concevoir la flèche qui figurait dans le projet initial de Roger Erell mais n’avait pu être réalisée.
En mars 2011, la basilique restaurée est inaugurée.
Sur ce thème : Ma passion pour Sainte-Anne du Congo, par Georges Mabona