Un vin sans raisin…
Fruits, noix, fibres, graines, sève : la famille des palmiers est grande et généreuse. A partir des palmiers, on peut ainsi produire des textiles, des huiles, du sucre…et des boissons.
Le vin de palme provient de la sève de nombreuses espèces de palmiers comme le palmier-raphia ou le palmier à huile (elaeis guineensis) sur lequel sont également récoltées les noix de palme qui permettent la préparation de la moambe, l’extraction d’huile de palme et d’huile de palmiste.
On extrait la sève en abattant le palmier mais au Congo-Brazzaville, la récolte est souvent réalisée sans abattage par des grimpeurs : les malafoutiers, équipés d’une sorte de ceinture dite « nkosi ».
Dans tous les cas, il faut pratiquer une saignée au niveau du bourgeon terminal d’où va suinter la sève recueillie en installant des récipients. Un palmier adulte peut produire plusieurs litres de sève par jour sur plusieurs semaines.
Fraîchement récoltée, la sève est blanche, laiteuse et sucrée. Naturellement, la sève de palmier fermente donnant une boisson pétillante, alcoolisée et sucrée : le vin de palme qu’on appelle localement « nsamba ».
Le vin de palme est consommé pour le plaisir mais il est aussi, et notamment dans les villages, une boisson traditionnelle avec un rôle culturel et coutumier.