Philippe Ouassa, le choix de l’art abstrait
Philippe Ibara Ouassa est né au Congo- Brazzaville vers 1936 à Boundji sur la rive de l’Alima, département de la Cuvette. Il passe brièvement par Pointe-Noire puis Brazzaville pour sa scolarité, apprentissage qu’il poursuivra seul en autodidacte.
Adolescent, il développe un goût particulier pour le dessin dont le premier est celui d’un animal qui lui apparaît comme un songe.
Il ne le sait pas encore, mais sa rencontre avec Pierre Lods sera décisive dans son parcours artistique puisque Lods s’intéresse à ses dessins, l’encourage et l’invite à rejoindre l’atelier d’art qu’il vient de fonder à Brazzaville dans le quartier de Poto-Poto. Dès 1950, Philippe Ouassa fréquente l’école d’art de Poto-Poto (présentée ici) où il découvre l’abstrait, qui est la forme d’expression artistique dans laquelle il s’épanouit le plus, et la peinture en noir et blanc qu’il affectionne spécialement.
L’œuvre de Philippe Ouassa est inspirée de ses songes, il peint des figures abstraites aux contours cernés et sans perspective géométrique. Il s’inspire aussi des masques kébé kébé et awumba.
Ses huiles sur toile en à-plats de couleurs éclatantes rencontrent un franc succès mais ses « couleurs » de prédilection restent tout simplement le noir et le blanc.
Il expose dès 1955 à Brazzaville et à l’étranger, reçoit le prix du dessin au festival de Dakar d’avril 1966. L’une de ses expositions la plus marquante s’est tenue au Cameroun, le 24 novembre 1966, au centre culturel français de Yaoundé où il effectue un séjour prolongé.
Source : Interview de Philippe Ouassa par Samuel-Martin Eno Belinga