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Folklore et créatures fantastiques

Créatures légendaires du Bassin du Congo

Depuis plus de deux siècles, des rumeurs, récits et légendes circulent concernant des créatures « hors-normes » qu’abriterait l’impénétrable forêt du bassin du fleuve Congo.
Les récits décrivent des animaux composites que les analystes comparent à certaines espèces du crétacé. Ainsi, demeure l’idée que tapis dans certaines zones de la forêt tropicale, épargnées par les activités humaines, vivent des créatures ayant survécu à l’extinction. 
Et pourtant ! Et pourtant, il y a bien eu des expéditions, des témoignages, des indices, des traces mais à ce jour aucune preuve indiscutable de la présence réelle de ces êtres désormais légendaires. Ils sont au nombre de trois, recherchés par les passionnés de cryptozoologie, aperçus et décrits par les habitants du bassin congolais.


Le tueur d’éléphants, l’Emela ntouka

L’Emela ntouka est un cryptide des marais de la Likouala située tout au nord du Congo-Brazzaville, dans la forêt du bassin du fleuve Congo. Il fait partie du folklore des autochtones de la forêt qui le décrivent comme un animal féroce et agressif, capable d’éviscérer un éléphant.
L’Emela ntouka est réputé être un animal massif grisâtre à verdâtre avec un corps comparable à celui d’un rhinocéros, quatre pattes épaisses, une queue similaire à celle d’un crocodile et une impressionnante corne frontale.
Il est mentionné en 1954 dans la revue britannique Mammalia par Lucien Blancou, spécialiste français de la faune d’Afrique Centrale.

La panthère d’eau, le Mourou ngou

Le Mourou ngou a été observé dans le bassin du fleuve Congo mais cette fois les témoignages recueillis sont localisés en République Centrafricaine et en République Démocratique du Congo. Le Mourou ngou a été décrit comme une sorte de panthère, sa robe serait de couleur ocre à brune avec des tâches blondes et bleues. Il chasse en duo et attaque par surprise dans les rivières ou aux abords de celles-ci.
L’une des illustrations du Mourou ngou retenues par l’Encyclopédie de cryptozoologie est celle de Philippe Coudray, tirée de son Guide des animaux cachés (2009), qui présente l’animal comme une sorte de félin à dents de sabre aquatique.

Celui qui arrête le cours des rivières, le Mokélé mbembé

Le Mokélé mbembé a longtemps défrayé la chronique, c’est le cryptide incontournable et emblématique du bassin congolais. On le situe notamment aux alentours du lac Télé dans la Likouala et sa forêt dense, ses marécages, savanes inondables et prairies flottantes, au nord du Congo-Brazzaville. Décrit par les locaux comme un animal impressionnant, gris-brun avec une tête de serpent, un long cou, un corps d’éléphant et une queue puissante, les analystes le comparent à un sauropode et la presse le présente comme le dinosaure du Congo ou le dragon africain! L’écrit le plus ancien le concernant date de 1776, Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d’Afrique par L’abbé Proyart missionnaire et écrivain. Depuis, les expéditions se sont succédées pour tenter de prouver l’existence de l’animal.


Pour les habitants de la forêt, même si elles ont peut-être disparu dans un passé récent, ces créatures sont bien réelles. Mais pour l’heure, aucune expédition n’a réussi a rapporter la preuve certaine de leur existence.