Le lac Télé forme une ellipse de 23 km² posée en plein cœur de la Likouala, comme un miroir réfléchissant le ciel.
Belle carte postale pour la partie certainement la plus enclavée du pays, située au nord-est du Congo et dans sa quasi totalité recouverte de forêt dense, marécages, savanes inondables et prairies flottantes.
C’est un paradis pour les missionnaires, explorateurs, ethnologues, botanistes, cryptozoologues…mais seuls les peuples autochtones peuvent véritablement prétendre connaître cette forêt mystérieuse !
Le mystère commence avec l’origine du lac Télé, attribuée, il y a plus de 80 millions d’années, à la chute d’une météorite (corps céleste d’origine extraterrestre ayant survécu à la traversée de l’atmosphère et venant percuter la Terre). Les eaux du lac seraient de source pluviale et s’étendent, notamment en saison des pluies, bien au-delà de sa superficie, composant ainsi le site Lac Télé Likouala-aux-herbes qui se déverse dans la sangha, affluent du fleuve Congo.
Le mystère s’épaissit avec le folklore local, l’énigme du mokélé-mbembé « celui qui peut arrêter les flots de la rivière ».
Les locaux parlent d’un animal impressionnant, gris-brun, une tête de serpent, un long cou, un corps d’éléphant et une queue puissante…
Beaucoup y voient la description d’un sauropode, depuis, la quête du « dinosaure du Congo » est lancée…Bien que la piste d’un « monstre du loch Ness » semblait extravagante, il est vrai que de nombreux animaux ont été découverts à la suite de simples témoignages de populations locales, c’est le cas de l’okapi.
Les premières mentions écrites sur un animal inconnu des fleuves et lacs datent de 1776, et sont rapportées par l’abbé Proyart missionnaire et écrivain dans son ouvrage Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d’Afrique. En 1966, Yvan Ridel photographie d’énigmatiques empruntes. Une expédition japonaise survolant le lac Télé en 1988, capture des images aériennes de la supposée créature, la vidéo est dévoilée en 1992 mais elle est floue.
Alors que les témoignages se raréfient, de toutes les expéditions organisées, aucune n’a réussi a rapporter la preuve certaine de l’existence du mokélé-mbembé qui demeure la légende des cours d’eau du bassin du Congo.
Pour approfondir : A la recherche du mokélé-mbembé, par Michel Ballot