Cinq édifices qui font l’histoire de la ville
Fondée en 1880, Brazzaville se love sur la rive droite du spectaculaire fleuve Congo. C’est la première ville et la capitale du Congo, elle s’étend sur 264 km² et compte 9 arrondissements. Brazzaville est une ville en construction où certaines réalisations se distinguent par leur style ou parce qu’elles sont le marqueur d’une époque et racontent l’histoire de la ville.
La Tour Nabemba
Situation : Centre-ville Date : 1982-1986 Architecte : -/-
Particularité architecturale : l’édifice est en forme de sablier posé sur une base étroite.
Description : gratte-ciel de 30 étages, haut de 106 mètres, tour cylindrique hyperboloïde plutôt rare.
Histoire : Premier gratte-ciel de la capitale, la tour Nabemba porte le nom du plus haut sommet de la République du Congo, le Mont Nabemba d’une altitude de 1 020 mètres dans le département de la Sangha. Elle est un exemple du style international, courant architectural né au début des années 1920 qui s’est répandu dans le monde entier jusqu’à la fin des années 1980. C’est un immeuble de bureaux, siège de plusieurs entreprises et départements ministériels.
Le Boulevard des Armées – Boulevard Alfred-Raoul
Situation : Centre-ville Date : 1968 Architecte : Génie Civil – Forces Armées Congolaises
Particularité architecturale : ce boulevard est la voie la plus large de Brazzaville.
Description : Voie cinquantenaire bordée notamment par le Palais des Congrès, le Ministère des Affaires Etrangères et la Cour Constitutionnelle.
Histoire : Le Boulevard des Armées est dès sa construction, le lieu privilégié des célébrations du 15 août, jour de l’indépendance du Congo. Il accueille les hôtes de prestige ainsi que les parades des défilés civil et militaire. Ce boulevard est autant un lieu festif avec ses spectacles musicaux, qu’un lieu de rassemblement politique et de manifestations populaires. Le boulevard des Armées est devenu boulevard Alfred-Raoul, instigateur du projet.
La Basilique Sainte-Anne du Congo
Situation : Avenue de l’Indépendance, Quartier Poto-Poto Date : 1949 – 1951 Architecte : Roger Erell
Particularité architecturale : le toit d’un vert émeraude éclatant est fait de tuiles en forme d’écailles de serpent.
Description : plan architectural d’un lieu de culte chrétien assorti d’emprunts esthétiques à l’habitat africain (case circulaire).
Histoire : Dessinée en 1943, construite entre 1949 et 1951, plusieurs contributions ultérieures ont permis de lui donner son allure actuelle. De lourdes dégradations ont été causées suite aux conflits des années 1990. L’édifice a fait l’objet d’une restauration globale en 2009 par l’architecte Pierre-Antoine Gatier. Ce chantier a aussi été l’occasion de concevoir la flèche qui figurait dans le projet initial de Roger Erell mais n’avait pu être réalisée. C’est en mars 2011 que la basilique Sainte-Anne restaurée est inaugurée.
La Case de Gaulle
Situation : Avenue Pierre Savorgnan-de-Brazza, Quartier Bacongo Date : 1942 Architecte : Roger Erell
Particularité architecturale : salons d’apparat parallèles au fleuve Congo et entrée circulaire désaxée pour s’ouvrir vers l’avenue Savorgnan-de-Brazza.
Description : bâtisse aux lignes sobres et épurées, construction en béton et grès local.
Histoire : Cette « case » a été construite pour recevoir des hôtes de marque dans les années 1940. Le général de Gaulle fit de Brazzaville la capitale de la France libre et y séjourna à plusieurs reprises. Le 15 Août 1960, le Congo accède à l’Indépendance, dès lors la Case de Gaulle devient la résidence de l’Ambassadeur de France.
Le Pont du 15 Août 1960
Situation : Corniche de Brazzaville Date : 2016 Construction : China Road and Bridge Corporation
Particularité architecturale : pont routier à haubans en forme de semi-harpe
Description : Pont-route de 560 mètres avec double voies de circulation et allées piétonnes pour les promeneurs.
Histoire : Ce pont célèbre l’accession du pays à l’indépendance. Ouvert à la circulation en 2016, esthétique et fonctionnel, il s’intègre gracieusement dans ce paysage de bordure de fleuve, d’ailleurs, son tracé fleurte avec les rives du fleuve Congo qu’il semble surplomber vu de loin. De jour, le soleil fait scintiller les haubans, puis une fois la nuit tombée des jeux de lumière aux couleurs du drapeau éclairent les conducteurs et égaillent les ballades nocturnes.
Source : Structurae – Base de données internationale du patrimoine du génie civil