Le mouvement rastafari de la Jamaïque au Congo-B
Le mouvement rastafari s’est développé en Jamaïque à partir des années 1930 dans le prolongement du couronnement de l’empereur Hailé Sélassié Ier à Addis Abeba (Ethiopie), souverain considéré comme le messie libérateur par les adeptes.
Vers 1940, Leonard Percival Howell fonde le Pinnacle : le premier grand village rasta de Jamaïque ; mais ce mouvement est jugé contestataire et en 1954, le Pinnacle est détruit par les autorités : les rastafaris vont alors propager leur pensée à travers le monde.
A cette époque, les rastas rêvent d’un ultime exode de Babylone (terre de tous les vices) vers Zion, l’Afrique, du moins dans la pensée de Marcus Garvey, qui a posé certains fondements de la pensée rastafari.
Désormais, Zion évoque davantage l’espoir d’un monde meilleur.
Puis, la musique reggae ainsi que ses artistes vont jouer et continuent de jouer un rôle majeur dans la diffusion du mouvement rastafari dans le monde : Bob Marley, Peter Tosh, Lucky Dube…
Même s’il n’est pas homogène, le mouvement rastafari connaît une diffusion mondiale, des villages se créent sous toutes les latitudes y compris au Congo-B où la gardienne des traditions est la Communauté Rasta du Congo (CRC) mise en place 1992 à Brazzaville.